Je voulais ne faire plus qu'un avec cette eau turquoise mais d'un autre, nager au milieu des poissons ne m'enchantait pas plus que ça. Je pris tout de même mon courage à deux mains et je m'inscris à l'activité de plongée sous marine. Le deuxième jour arriva. Je monta à bord du bateau qui nous emmena loin du rivage, pendant ce temps, une femme vint m'aider à enfiler ma combinaison. Je me trouvais quand même pas mal dedans, on voyait mes belles formes. Oui je suis superficielle je sais mais je m'assume totalement ainsi. Une fois à destination, le "guide" nous invita à plonger et c'est ce que nous fîmes. Je ne regrettais absolument pas d'avoir fait cette activités finalement. Les poissons étaient magnifiques (de loin) et comme je le désirais, je ne faisais plus qu'un avec cette eau splendide. En remontant à la surface, je vis les trois autres personnes qui étaient avec moi depuis le début, mais aucune trace du bateau. Je me mis à tourner sur moi-même avant de retirer mon masque de plongée. « Mais merde c'est pas vrai, ils nous ont laissé ici ces enfoirés, dites-moi que c'est pas vrai ! ». Je commençais à hurler, à sortir des insultes à chaque phrase. Pour tout avouer, j'étais en panique. J'imaginais déjà un énorme scénario catastrophe. Un requin qui nous verrait au loin et viendrait pour tous nous bouffer. Oui je sais, je devenais totalement folle mais là, c'était impossible de ne pas faire autrement.

Si on m'avait dit qu'un jour, moi Emma Gauthier, je me retrouverai à Bora Bora en tant que touriste pendant deux semaines, je n'y aurai jamais cru. Je venais d'un milieu assez défavorisé et je n'aurai jamais cru pouvoir me rendre sur une île aussi paradisiaque que celle-là et pourtant ... Jour de plongée sous-marine. Encore quelques choses qui me faisait rêver. Je sentais que ce séjour ici m'en mettrais plein la vue et que je rentrerai la tête rempli de souvenirs inoubliables. Malheureusement, ce souvenir là, je devais le partager sans Charlie qui avait préféré aller faire de la randonnée. Non merci, ça, très peu pour moi. Quoique j'aurai peut-être due y aller. Il devait sûrement être mieux que nous là. Je dis ça, je dis rien, mais en remontant à la surface, le bateau n'était plus là et alors que l'homme avec nous était calme, une brunette se mit à hurler. Deja d'une, elle me faisait mal aux oreilles et puis la panique allait plus la fatiguer qu'autre chose alors il fallait qu'elle se la ferme. Ta gueule s'il te plaît, ta gueule ! Je ne savais pas si je devais me montrer violente avec elle en la baffant, ou pas.

En l'entendant me dire de fermer ma gueule, je me souvins soudainement d'où j'avais vue cette blondasse. C'était ni plus ni moins la petite amie de Charlie. Ca me donnait une raison de plus de lui casser la figure. D'où se permettait-elle de me parler ainsi celle-là, comme si nous avions élever des cochons ensemble en Italie. Petite garce qu'elle est ! « Baisse d'un ton ou ça va mal finir ! ». Je ne voulais pas la menacer au départ mais elle m'avait tellement mal parlé que je ne pouvais m'en empêcher. Puis les deux hommes nous demandèrent de nous calmer, jusqu'à ce que celui que je ne connaissais pas nous pose une question qui me fit rire, nerveusement, « La force pour garder notre position actuelle ou pour nager jusque je ne sais où ? ». De toute façon, dans les deux cas, je risquais de péter un plomb. J'avais tellement peur qu'une bête ne vienne nous dévorer cru.

Je ne pouvais pas me blairer celle-là ! Depuis qu'elle s'amusait à tourner autour de Charlie, j'avais une envie réelle de la tuer mais j'étais trop gentille et trop belle pour finir en prison à cause d'elle. Puis Charlie n'avait pas l'air de lui prêter une réelle attention alors je me contentais de ça pour ne rien lui faire, du moins, jusqu'ici car quand elle me fit une soi-disant menace, je retira mon masque qui le faisait des gros yeux de poissons avant de le lui balancer en pleine figure, Je t'avais dit de la fermer ! J'espérais tout de même qu'elle n'allait pas nous faire un malaise ou une autre connerie de ce genre, je nous voyais mal la porter jusqu'au rivage qui n'avait pas l'air si prêt que ça. L'un des hommes nous demanda de nous calmer, je lui lançais un regard noir aussitôt. Comment voulait-il que je me calme alors que nous étions en plein milieu de l'eau, sans rien ni personne pour nous aider ? Le second nous posa une question et la question-réponse de Giulia n'était pas si bête, alors j'attendis qu'il lui réponde avant de dire quoique se soit.