Fin de la coloc'

 Giambatista, Dmitriev & Bennett

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Après les récents événements, j'avais besoin de changement, de tourner la page ou même d'écrire un nouveau livre concernant ma vie. Disons que la mort de mon fils m'avait vraiment anéantit et rester avec ceux qui étaient responsables de sa mort ... c'était tout simplement impossible. J'allai donc quitter notre beau foyer pour vivre dans mon propre appartement, seule. D'ailleurs, aujourd'hui, je n'étais pas la seule à partir, Carter également quittait la coloc', seulement, je n'avais aucune idée d'où il s'en allait et voulant rester en contact avec lui, je lâcha mes affaires quelques minutes pour allait dans la pièce qui allait être son ancienne chambre. Je frappais à la porte avant de m'adresser à lui, Je peux entrer ? Sachant déjà qu'il allait me dire oui, j'entrais et me posa sur son lit, Je voulais savoir vers où tu allais habiter maintenant ? Après tout, c'était le seul qui ne m'avait rien fait concrètement.

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Je n'avais pas fait attention sur le coup mais il fixait en effet mon ventre. Mais j'aborderai le sujet un peu après, voulant mettre les choses au clair sur ça. Je ne voulais pas qu'il y ait de tensions à ce sujet ou autre chose de la sorte et puis, j'avais tellement envie de tourner la page, que les gens arrêtent de scruter mon ventre pour voir si le bébé se trouvait toujours à l'intérieur car il est évident que non, ce n'est plus du tout le cas. Mais revenons-en à nos moutons, A l'hôtel ? Et pourquoi tu ne viendrais pas chez moi ? Viens vivre avec moi, on ferait une coloc' à deux et les deux autres aussi nan ? Il était bien le seul démon du passé que je voulais garder à mes côtés.

Je sortais de la salle de bain. En fait, je me trouvais à la coloc' tout simplement parce que ça n'allait pas du tout pour mon frère en ce moment et je me devais d'être là, répondant présente à chaque instant, comme maintenant. Je voulais descendre pour rejoindre Leyna et Roberto mais en passant devant la chambre de Carter, je l'aperçut en compagnie d'Athenaïs et la curieuse que je suis voulait en savoir plus sur ce qu'ils se disaient même si la gentille moi se disait qu'elle en avait déjà assez fait. Oui, j'ai un coeur, une âme et je savais parfaitement que tout ça était de ma faute mais bon, si ces deux là n'avaient pas forniqué, rien de tout ça ne serait arrivé également hein alors voilà.

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Avant de répondre à ma question, Carter posa sa main sur ma cuisse et me regarda dans les yeux. J'eus des frissons, j'avais soudainement envie de lui sauter dessus et de l'embrasser mais c'était sans doute sous l'effet des hormones, de l'émotion, de la tristesse, je ne sais pas. Puis il accepta de venir vivre avec moi, je me mis à sourire avant de posa ma main sur la sienne. Mais il se leva et prit un air sérieux. Sa question concernait Roberto, la dernière personne dont je voulais entendre parler, Pourquoi tu penses à ce qu'il peut ressentir alors que tu sais qu'il n'aurait pas hésité à te tuer l'autre soir sur la plage si cet homme ne vous avez pas séparé ? Trop bon, trop con, nan mais là, il n'était pas con, je ne trouvais pas de mots assez fort pour le décrire carrément, puis je me devais de lui dire la vérité pour que tout soit enfin en ordre. Je me leva du lit pour être à sa hauteur. Je pris sa main dans la mienne avant de m'approcher de son oreille et de murmurer, Ce n'était pas le fils de Roberto, mais le tien ! Je sortie ensuite de la chambre, ne regardant pas derrière moi. Mais sur le côté par contre, je rencontra une fouine du nom de Giulia, Putain mais tu nous espionnais ? T'as pas assez foutu la merde comme ça pauvre conne ? Je la poussais sur le coup de la colère et elle recula sur le coup également. Je n'étais pas aussi pro-violence qu'elle et ma soeur, c'est pour cette raison que je ne lui colla pas mon poing à la figure.

Carter venait d'accepter quelques choses, seulement, je n'étais pas arrivée à temps pour entendre la question d'Athenaïs, mince alors ! Et puis, c'est comme s'ils avaient deviné que j'étais là car quand il la questionna au sujet de mon frère, elle s'énerva contre lui avant de lui murmurer quelques choses à l'oreille. Décidément, ce n'était pas ma journée, je n'avais aucune info croustillante à me mettre sous la dent. Aussi, je n'entendis par Athenaïs s'approcher de la sortie. Je me retrouvais nez à nez avec elle et elle s'en prit à moi, m'insultant et disant que tout ça était de ma faute. Elle venait de me pousser en plus de ça. Non mais sérieusement, elle devrait savoir normalement qu'entre Leyna et moi, la plus dangereuse, c'est moi et patronne ou pas, là, nous étions en dehors du cadre professionnelle alors je pouvais lui régler son compte. Je la poussa également avant de lui balancer ses 4 vérités à la figure, « J'ai foutu la merde ? Mais t'es complètement à côté de la plaque ma fille, si tu n'étais pas amusée à ouvrir tes jambes devant le mec de ta soeur, rien de tout ça ne serait arrivée et en plus, t'as voulu nous faire bouffer à tous ta salade en nous faisant croire que Roberto était le père de ce pauvre enfant ! J'y ai jamais cru, je n'y croirai jamais et je prouverai qu'il n'est pas le père ! ». J'empoignais son bras avant d'ajouter, « Maintenant touche moi encore et je te fais mordre la poussière ! ».

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Mais pour qui elle se prenait à me parler comme ça ? En dehors du boulot ou pas, je pouvais tout de même la virer pour conflit d'intérêt ou autre connerie du genre alors il ne fallait pas qu'elle me pousse à bout, seulement, c'était trop tard, elle était déjà allé très loin. Même si ce n'était pas dans mes habitudes d'agir ainsi, je ne pus m'empêcher de lui cracher à la figure. J'avais une envie de lui coller ma main dans la face, de la voir souffrir comme se fut mon cas il y a quelques jours. Aussi, quand Leyna arriva en courant pour nous séparer Giulia et moi, je la jeta contre le mur. Je ne voulais plus qu'elle pose ne serait-ce qu'un regard sur moi. Toi tu ne me touches plus tueuse d'enfant ! Pour moi, c'était clair et net, c'était une tueuse et je me demandais franchement ce qui me retenait d'allait la balancer aux flics, sachant en plus que j'avais des tonnes de témoins.

Les bagarres, les disputes, je n'en pouvais plus, sincèrement, j'avais eu ma dose. Je sais pas quoi, elles pouvaient se stopper à un moment. J'avais perdu mon fils, la femme de ma vie s'en allait et mon meilleur ami également et ils trouvaient tous tout de même le moyen de continuer de se sauter à la gorge. Aucun respect pour l'être qui nous avait récemment quitté. Je monta à l'étage en entendant tout ces cri, je n'en pouvais plus et en plus, ma soeur était responsable car si j'avais bien entendu, elle s'amusait à espionner les conversations des autres. Peu importe ce qui se disait dans cette maison, je trouvais ça irrespectueux d'écouter aux portes, surtout après tout ces événements. « Merde à la fin, ça suffit maintenant, il serait peut-être temps que tout ça cesse nan ! Et puis Giulia, arrête de te foutre dans des merdes pas possible ! ». Je me tournais vers Leyna qui était quasiment mourante à côté des deux femmes, je l'aida à se lever et l'emmena jusqu'à la salle de bain où je lui mouilla le visage avant de la faire boire un peu d'eau, « Ca va mieux ? »

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Super Roberto à la rescousse ! Nan mais j'hallucine là. Il osait ouvrir sa grande gueule et hurler sur tout le monde en disant que tout ça était allé trop loin ? Nan mais on se demande franchement qui a osé s'en prendre à Carter l'autre soir et puis si sa soeur n'était pas une fouine, je ne me serait pas mise à hurler ou à être violente moi aussi car ce n'est pas dans mes habitudes d'agir ainsi. Je voulais me venger mais à ma façon, aussi, quand je vis Roberto s'en aller dans la salle de bain avec Leyna, je les accompagnais. Il demanda à ma soeur si elle allait bien et à ce moment, je m'approcha de l'oreille de Roberto afin d'y murmurer quelques choses, Ta soeur faisait escorte-girl il y a peu de temps ! Je lui fis un clin d'oeil et sortie de la salle de bain, en passant devant Giulia, je lui fis mon plus beau sourire, Oeil pour oeil, dent pour dent pétasse ! Bien évidemment, elle ne savait pas pourquoi je disais ça, mais moi si et Roberto également et c'était l'essentiel. Je reparti dans ma chambre. Carter y était toujours, il ne réagissait pas à ce que je lui avais dit auparavant, pourquoi ? Je ne sais pas mais je devais y aller moi, Bon, je vais commencer à mettre mes valises dans ma voiture hein, tu m'y rejoins ?

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Il ne réagissait toujours pas à la nouvelle, comme s'il l'avait oublié d'ailleurs. Il m'aida plutôt à porter mes valises jusqu'à ma voiture avant de ramener les siennes. Je revins dans la maison, la regardant quelques instants. Elle allait énormément me manquer car j'avais tout de même vécue de très bons moments dedans, c'était triste de se dire que je n'y vivrais plus à partir d'aujourd'hui. Do svidaniya salops ! Je claqua la porte après leur avoir dit adieu en hurlant le fond de ma pensé. Oui, c'était des salops, quoique j'aurai pu en dire un peu plus car ils étaient bien plus que ça à mes yeux. Je conduis ensuite en direction de mon nouvel appartement, avec mon nouveau colocataire.

Je m'occupais de mon ex-belle soeur jusqu'à ce que mon ex petite amie vienne me murmurer une chose assez énorme à l'oreille. Cela me mit carrément en colère mais je ne dis rien, la laissant s'en aller dans sa nouvelle demeure jusqu'à ce que Leyna me demande ce qu'Athenaïs m'a dit à l'oreille. « Toi qui est très amie avec Giulia, tu savais qu'elle était escorte ? ». J'espérais vraiment qu'elle ne soit pas au courant car si elle l'était, cela voudrait dire qu'elle ne m'aurait rien dit à ce sujet et je pense que je n'aurai pas pu l'accepter et je ne sais pas vraiment comment je réagirais.

Je répondais oui avec la tête en guise de réponse. Bien sûr qu'elle venait de me le dire, sinon pourquoi je lui poserai cette question aussi soudainement ? Mais je n'avais pas que ça à faire, à m'énerver pour si peu alors que j'avais mes comptes à régler avec ma soeur. « Elle nous l'a bien mise alors ! ». Pas d'idées perverses là-dedans, je disais ça dans le sens où en effet, elle nous l'avait fait à l'envers. Ma petite soeur, mon bébé, celle que je considérais comme un ange, escorte-girl. Je ne savais pas quoi faire, j'avais envie de la gifler mais elle était si fragile, je n'avais pas envie qu'elle se casse sur le coup. Bon j'exagérais peut-être un peu, mais quand même. D'un pas décidé, je m'avança jusqu'à Giulia. Au lieu de me défouler sur elle, je cogna sur le mur, près d'elle, « Escorte-girl Giulia ! T'es sérieuse là ? »

Tout le monde était partie dans son coin et je me retrouvais seule dans le couloir. Je me posa contre le mur, regardant la porte d'entrée. J'allai passer un seul quart d'heure au boulot, je le sentais vu que je m'étais mise ma patronne à dos. En même temps, je l'avais énormément cherchée mais dans le fond, je m'en fichais pas mal. Je bossais, elle me payais, c'était en quelques sortes l'essentiel. C'est alors que j'entendis de rapides pas venir vers moi, ça faisait d'énormes BOUM sur le sol. Roberto se plaça devant moi avant de cogner juste derrière ma tête tout en me demandant si j'étais sérieuse, m'évoquant simplement le métier d'escorte-girl, sans en dire plus. Il était vraiment en colère. Je n'avais peur de rien appart mon frère car quand il se mettait en colère, il pouvait se montrer très violent et puis, c'est mon grand frère quoi. Je ne savais pas quoi répondre, je relevais la tête vers lui, le regardant droit dans les yeux. On pouvait lire cette peur dans mes yeux, « Je ... je, je ne sais pas quoi te répondre ! ». Je parlais lentement, mâchant mes mots par la même occasion.

Elle avait l'air d'avoir peur et tant mieux, c'était ce que j'espérais. Elle comptait nous cacher ça encore combien de temps ? En apprenant cela, j'eus la sensation de ne pas si bien connaître ma soeur que ça. Et puis même sans ça, c'est quoi ce métier ? Je n'aurai jamais cru que Giulia puisse exércer un tel métier, être dans ce milieu. J'approcha mon visage du sien. Je serai les poings et les dents, on pouvait voir mes veines, mes nerfs sur mon visage tant j'étais en colère. « Tu comptais jouer les traînées pendant encore combien de temps ? ». J'étais surtout en colère car si Leyna n'était pas au courant, elle qui sait tout au sujet de Giulia habituellement, c'est que son métier devait être bien plus dégradant que je le pensais. « J'espère au moins que tu ne couches pas avec ces pourritures friqués Giulia ? ». J'espérais du plus profond de mon être qu'elle n'était pas la poupée de luxe de ces mecs, ces mecs qui font semblant d'aller en voyage d'affaire et qui vont en fait en vacance, dans de grands hôtels s'envoyer en l'air avec une autre que leur femme.

Mon frère venait de m'insulter, insinuant ainsi que j'étais une traînée. Etait-il possible à présent que je pleure ? Car j'en avais incroyablement envie et surtout besoin. « Je joue pas les traînées Roberto ! ». On pouvait entendre cette pointe de tristesse dans ma voix et c'est normal, j'étais énormément triste et je ne savais pas vraiment comment le cacher en plus de ça. Puis il me demanda si je ne couchais pas avec les clients. Je tournais alors la tête, ne sachant même pas quoi lui répondre. Alors là, j'étais dans une merde pas possible et le pire, c'est que pour mentir à Roberto, j'étais très mauvaise, je ne sais pas pourquoi mais c'était plus dure avec lui qu'avec les autres. Sans doute parce qu'il m'effrayait énormément, allez savoir.

J'avais l'impression d'être une pestiférée, quand je voyais le regard qu'ils me lançaient tout les deux. J'avais envie d'hurler et je serrai les poings pour ne pas craquer mais c'était trop dur. Je me baissais alors pour sortir de l'emprise de Roberto et je m'approcha de Leyna, je me mis même derrière elle pour qu'elle fasse bouclier entre Roberto et moi. Je savais qu'il ne la toucherait pas vu qu'il n'était en colère contre elle, c'est pour cette raison que je me servais de ma meilleure amie comme bouclier, sinon, il est évident que je ne l'aurai pas fait. Je connais mon frère tout de même, c'est pour cette raison d'ailleurs que je ne voulais rien lui dire au départ concernant mon premier métier... Les larmes se mirent à couler d'elle-même et j'explosais intérieurement avant de me mettre à parler. « Arrête de me regarder comme ça. Pendant que tu étais enfermé, moi je subvenais aux besoins de maman et moi, j'avais besoin de ce fric, c'était facile, rapide, j'en gagnais énormément. Puis j'ai pas à me justifier, c'est mon corps, je fais ce que je veux avec ! ». Je sais bien que c'est facile comme réponse mais après tout, ce n'est pas mon père, je n'ai pas à me justifier devant lui pour ce que je fais. Après tout, non, je ne me prostitue pas alors qu'ils aillent tous se faire voir s'ils ne sont pas contents.